Photos du rassemblement à Fessenheim
Dépêche AFP
29e anniversaire de Tchernobyl: 3.500 antinucléaires à Fessenheim
Environ 3.500 antinucléaires, selon la gendarmerie et les organisateurs, notamment des ressortissants allemands, ont manifesté dimanche devant la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), pour réclamer sa fermeture immédiate et commémorer le 29e anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.
Organisé par de nombreuses associations antinucléaires allemandes, françaises et suisses, le rassemblement a été ponctué de concerts et de prises de parole de parlementaires écologistes des trois pays, avec le député EELV Denis Baupin côté français.
La manifestation se voulait aussi un message à François Hollande.
"François Hollande a fait une promesse aux Français, celle de fermer Fessenheim", a dit André Hatz, porte-parole de l'association Stop Fessenheim, interrogé par l'AFP.
Plus vieille centrale en activité du parc nucléaire français, Fessenheim a récemment connu une série de déboires entre fin février et début mars, conduisant à l'arrêt non programmé de l'un de ses deux réacteurs.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a critiqué par la suite la communication défaillante selon elle d'EDF sur ces incidents et son "empressement à vouloir redémarrer vite" sans faire toutes les vérifications nécessaires.
Plusieurs associations antinucléaires ont récemment porté plainte contre EDF pour avoir "largement minimisé" une fuite d'eau survenue fin février à la centrale de Fessenheim et pour avoir "menti" à l'ASN.
D'autres manifestations pour ce 29e anniversaire de la catastrophe de la centrale ont réuni quelques dizaines de personnes dans d'autres régions.
Une soixantaine de militants se sont rassemblés en début d'après-midi devant la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne), a-t-on appris auprès des gendarmes. "Nous voulons faire le point sur cette usine qui a aujourd'hui 25 ans", a indiqué à l'AFP un militant du réseau Sortir du nucléaire, présent sur les lieux. "On estime que depuis sa création, Golfech a produit 1.100 tonnes de déchets radioactifs", a-t-il ajouté.
Une soixantaine de personnes se sont également rassemblées place de la Bastille à Paris, à l'appel du réseau Sortir du nucléaire. "Avant l'irréparable, passons aux renouvelables", "Tchernobyl, Fukushima, plus jamais ça", pouvait-on lire sur des banderoles.
Samedi, une dizaine de personnes s'étaient réunies dans le centre de Narbonne, a constaté un correspondant de l'AFP. Sur une pancarte, on pouvait lire "Narbonne : Tcherno-ville", en référence à l'usine de transformation d'uranium d'Areva-Malvési, situé sur la commune.