Un panel citoyen (bidon) d'une simulation post-accident nucléaire !
Le 26 février, l’Autorité de Sûreté Nucléaire et la Commission Locale d’Information de la centrale nucléaire de Dampierre ont réuni des citoyens pour communiquer sur la gestion post-accidentelle d’une catastrophe nucléaire.
La population du périmètre d’exclusion autour de la centrale concernée par une évacuation en cas de sinistre représente 7800 personnes. Or l’auditorium pour cette réunion d’information n’a compté que 58 auditeurs. On peut s’interroger sur la qualité de la publicité faite pour cet événement.
Nous récusons toute statistique élaborée à partir d’un panel ne représentant qu’un pourcentage infime d’une population pourtant sérieusement concernée.
L’animateur a présenté le déroulement parfaitement huilé du timing post accidentel pour être tout à fait rassurant. La salle s’est montrée très réactive, mais à toute demande de précisions, aux doutes sur la faisabilité des opérations d’évacuation ou de protection sanitaire il était répondu le plus souvent « hors sujet » car le thème de la réunion portait sur notre protection alimentaire contre les radiations. Que manger ou ne pas manger ? Qu’acheter ou ne pas acheter ? Que récolter ou pas dans le jardin, etc. Le tout étant assorti d’un questionnaire très orienté auquel beaucoup d'entre nous n'ont pas voulu répondre. Pour se dédouaner de toute responsabilité, les intervenants nucléaires ont bien insisté nous rendre responsables de notre santé.
Les autorités cherchent à banaliser l'accident nucléaire, à sous entendre qu'il ne sera pas si grave ! Un accident avec évacuation à 5 km à la ronde et 8 h pour le faire avant les retombées radioactives, et l'assimiler presque à une catastrophe naturelle en ajoutant quelques exemples …
La population sera engagée à fuir par ses propres moyens, or, précédemment, dans l'ancien PPI, c'était inenvisageable pour des questions d'encombrement des routes !
La population sera invitée à faire contrôler la présence de radionucléides dans son alimentation en faisant appel aux services de la préfecture. Nous avons dit faire plus confiance aux services d'organismes indépendants et antinucléaires comme la CRIIRAD et l'ACRO !
L'assistance a demandé à mettre en place un registre des cancers autour des centrales, des instruments d'analyse de l'alimentation sur place et en nombre suffisant et demandé aussi un référent « nucléaire » dans chaque commune..
Nous dénonçons vivement cette mascarade. On nous demande de nous préparer à subir l’inconcevable et de nous rendre responsables de notre survie en mode dégradé .
C'est « débrouillez-vous et sauve qui peut ! »
Tout cela dans l’impunité totale de ceux qui n’auront su maîtriser cette énergie folle qui nous a été imposée : le nucléaire.
Au moment où les centrales vieillissantes posent problème, où le fiasco de l'EPR est criant et hors de prix, dans un contexte de guerre nucléaire bien affirmé par l’agresseur russe en Ukraine, la véritable question est de savoir QUAND nous allons sortir du nucléaire.
PUISQU'IL FAUT SE PRÉPARER À L'ACCIDENT NUCLÉAIRE !
On peut se demander si les PCS (Plan communal de sauvegarde) sont opérationnels ?