Tritium dans l’eau potable : plus de 6 millions de français concernés. Quelle eau potable en cas d’accident nucléaire grave ?

08/07/2019 14:33

L'ACRO, notre partenaire pour les prélèvements d'eau citoyens en Loire, a publié hier une étude qui fait beaucoup de bruit sur la contamination au tritium radioactif de l'eau potable

L'étude a d'ores et déjà  été reprise par des dizaines de sites d'information aussi bien nationaux que régionaux.

 
Et aussi :

Une Pétition de la CRIIRAD

(Commission de Recherches et d'Information Indépendante sur la Radioactivité) adressée à Mme Buzyn - Ministre de la Santé

Pas de polluants radioactifs dans notre eau potable !

  • qui demande la suppression des privilèges accordés aux activités nucléaires et la révision à la baisse de toutes les limites sanitaires relatives à la radioactivité de l’eau.
  • demande en particulier l’abandon immédiat de la limite de 10 000 Bq/l que l’OMS a fixée pour le tritium.
  • demande le recensement de toutes les communes alimentées par de l’eau potable contaminée par le tritium et l’information de toutes les personnes concernées. Un plan d’actions correctives doit être établi avec un ordre de priorité qui tienne compte notamment de la durée et de l’intensité de l’exposition des habitants.

Une revue de presse impressionnante : pas moins de 48 publications reprennent le sujet !!

Et, dans une note de la directive Euratom, on peut lire :

"Des niveaux élevés de tritium peuvent indiquer la présence d’autres radionucléides artificiels.
Si la concentration de tritium est supérieure à sa valeur paramétrique, une analyse de la présence d’autres radionucléides artificiels est nécessaire.
"

 

Quant à la norme de l'OMS comparée à la référence de qualité de 100 Bq/L de tritium :

La valeur guide de 10 000 Bq/L retenue par l’OMS en 2006 conduirait à une dose efficace de l’ordre de 0,1 mSv/an, soit 100 µSv/an (pour la consommation quotidienne de 2 litres d’une eau à cette concentration).
L’activité de 100 Bq/L en tritium conduirait quant à elle à une exposition de 1,3 μSv/an. (soit 0,0013 mSv/an).

 
En France, l’exposition aux rayonnements ionisants d’origine naturelle est en moyenne de 2,4 mSv/an (dus au radon, aux rayonnements telluriques et cosmiques, notamment), dont environ 0,3 mSv/an dû à l’ingestion d’aliments et d’eau.

Source : La qualité radiologique de l’eau mise en distribution en France 2005-2007 - Document du ministère de la santé, ASN et IRSN, à partir des données DDASS et IRSN.