La piscine indésirable à Belleville va tenter sa chance à la Hague
Communiqué de l’association Sortir du nucléaire Berry-Giennois-Puisaye
2 juillet 2020 - EDF l’a annoncé le 30 juin : Belleville-sur-Loire, dans le Cher, ne sera pas le lieu d’implantation de sa "piscine d’entreposage centralisé" de combustible nucléaire usé !
Depuis le jour de l’annonce de cette intention, le 13 février 2018, notre association s’est mobilisée sans relâche.
Interviews, tractages, conférences, articles, vidéos, manifestations, publications sur les réseaux sociaux, visioconférences, interpellation d’élus et de candidats... Nous n’avons pas ménagé notre peine pour étudier en profondeur ce projet qui entraîne des risques pour 100 ans et plus, et les faire connaître à nos concitoyens. Nous avons également activement contribué à créer la coordination « Piscine Nucléaire Stop », forte de ses 15 associations et collectifs locaux.
EDF a bien entendu cette mobilisation citoyenne sans faille et change son fusil d’épaule. Pour la santé et le bien-être de toutes et tous qui vivons sur ce territoire, nous nous réjouissons.
Cependant, l’annonce de l’implantation de ce même projet sur le site de la Hague ne peut que nous attrister. Voilà une autre région de grande beauté, déjà sacrifiée car l’une des plus polluée au monde par l’industrie nucléaire, qui va encore voir son fardeau s’alourdir.
Ceci, du fait d’une industrie qui enchaîne les choix calamiteux. La décision d’abord, de faire de la France le pays le plus nucléarisé au monde eu égard à son nombre d’habitants.
Le refus, dès le lancement de la filière nucléaire, de mesurer la problématique de l’accumulation, de la dangerosité et du devenir de ses déchets. Enfin, le choix du "retraitement", que la France est désormais quasiment le seul pays à pratiquer, qui a comme conséquence de nous encombrer de tonnes de plutonium ultra dangereux et toxique, dont nous ne savons que faire, à part le transformer en bombes ou en combustible MOx (Mélange d’Oxydes). MOx issu d’un procédé coûteux qui génère à son tour des combustibles brûlants, ultra-toxiques et radioactifs qu’il faut refroidir et confiner pendant 10 fois plus de temps que le combustible à l’uranium. Sans compter le danger de grave pollution radioactive en cas d’accident atomique !
En conclusion, nous le ré-affirmons : vive le monde de demain, sobre, économe et alimenté en énergies renouvelables... cessons le retraitement et arrêtons le nucléaire, qui est ruineux, sale et dangereux pour des dizaines, centaines, milliers, millions d’années ! L’héritage existant est déjà suffisamment lourd.
Sortir Du Nucléaire Berry-Giennois-Puisaye, Boulleret, le 2 juillet 2020